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Arnold SCHOENBERG, Photo de presse Universal, date et photographe inconnus
Bruno MADERNA, lieu, date et photographe inconnus
Bruno MADERNA, lieu, date et photographe inconnus

Arnold SCHOENBERG
Symphonie de chambre no 1 en mi majeur, Op. 9a
Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise
Bruno MADERNA
2 décembre 1960

La première symphonie de chambre de Schoenberg consiste en cinq mouvements de forme concise qui s'enchaînent l'un à l'autre à la manière du poème symphonique. L'oeuvre est devenue célèbre pour l'abondance de caractères thématiques expressifs, pour le traitement plein d'imagination auquel ils sont soumis et pour un thème de quarte qui se représente au cours de la symphonie en faisant fonction de «leitmotiv», de motif conducteur.

Jean-Pierre DERRIEN, cité de „Passage du XXème siècle“, publication de l'I.R.C.A.M.:

"[...] Cette oeuvre est l’un des multiples actes de naissance du XXe siècle musical. Son lyrisme exacerbé, manifestation ultime et parfaite du postromantisme, est en contraste absolu avec la modernité de l’écriture.

Alors que Berg situera tout son effort à l’intérieur de cette ambiguïté en incandescence, Schönberg essaie ici de s’en écarter, par excès pourrait-on dire. On sait qu’il ne réussira jamais à quitter le vieux monde.

Au moment où Mahler écrit ses symphonies pour d’immenses orchestres, qu’il traite néanmoins souvent en groupes de solistes, Schönberg réduit l’orchestre à quinze solistes. Mais ceci n’est pas l’essentiel. La modification du rôle et du volume respectifs de chaque groupe instrumental apparaît plus capitale. Les bois et cuivres sont ceux de la symphonie classique; cependant un cor anglais remplace le second hautbois, la famille des clarinettes comporte trois membres (dont une clarinette basse - ce goût pour la clarinette est une constante chez les Viennois) et le deuxième basson est remplacé par un contrebasson: le but est, on le voit, d’obtenir une tessiture plus étendue. En revanche, les cordes sont réduites au quintette solo, et c’est là une des difficultés de l’oeuvre: face à deux cors et à huit bois qui jouent la plupart du temps en solistes, le déséquilibre du volume sonore est grand. Schönberg l’a compris, qui donne dans sa partition des indications de placement des instruments. On peut aussi noter avec intérêt que les trois petites pièces (1910), que Schönberg n’achèvera pas, rétablissent partiellement l’équilibre en réduisant bois et cuivres à l’unité et en ajoutant des claviers.

Une deuxième symphonie de chambre, commencée immédiatement après celle-ci ne sera achevée qu’en 1939, avec bois et cuivres (incluant les trompettes) par deux et le quintette à cordes d’une symphonie de Haydn.

Autre aspect capital: l’armature de l’oeuvre indique mi majeur, ce que les quartes annoncées aux cors dès la cinquième mesure démentent immédiatement, comme la quasi-totalité de la symphonie. On assiste ici au démantèlement de la tonalité par cet intervalle, le plus corrosif qui soit, spécialement dans la troisième partie du développement. Il est important de noter qu’au moment même où Schönberg dissout ainsi un des aspects essentiels du langage musical dont il dispose, il tente de construire une forme en continuité: c’est là l’aspect le plus fascinant aujourd’hui de cette oeuvre par ailleurs tellement située historiquement.

Cette volonté de réduire l'hétérogénéité (ressentie comme telle du moins) des quatre mouvements de la symphonie classique, on la trouve dans Pelléas et Mélisande comme dans le Quatuor opus 7, mais les grandes dimensions de ces deux oeuvres n’ont certainement pas facilité la tâche. Ici donc a lieu la concentration des quatre mouvements d’une symphonie (exposition à deux thèmes avec reprise du premier; scherzo et trio avec reprise; développement; mouvement lent; reprise du mouvement initial développé différemment), en même temps qu’une réalisation de la forme-sonate, qui est habituellement le premier mouvement d’une symphonie. Cette recherche a continué d’obséder Schönberg jusque dans des oeuvres tardives comme le Trio à cordes (1946) et la Fantaisie pour violon (1949).

La Symphonie de chambre a été créée à Vienne en 1907 par le Quatuor Rosé et des membres de l’Orchestre philharmonique de Vienne. Ce fut un beau scandale, un parmi d’autres pour Schönberg, et Mahler, alors directeur de l’Opéra de Vienne, eut grand mal à imposer le silence.
[...]"

Bruno MADERNA à Utrecht en 1967, photo prise par L.H. (Henk) HOFLAND
Bruno MADERNA à Utrecht en 1967, photo prise par L.H. (Henk) HOFLAND
Le 2 décembre 1960, Bruno MADERNA dirigeait l'Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise dans un concert de la série «musica viva», avec au programme:

 ➣ Apparitions pour orchestre de Györgi Ligeti
 ➣ Aprèslude de Niccolò Castiglioni
 ➣ Histoires naturelles de Maurice Ravel, en soliste Nan Merriman, alto
 ➣ Espressioni varianti de Tadeusz Baird, en soliste Wanda Wilkomirska, violon  ➣ Kammersymphonie, Op. 9a, d'Arnold Schoenberg

Voici l'oeuvre qui terminait le programme:

Arnold Schoenberg, Symphonie de chambre no 1 en mi majeur («Kammersymphonie»), Op. 9a, Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, Bruno Maderna, 2 décembre 1960

Exposition - Scherzo - Développement - Adagio - Finale 22:08

Provenance: Radiodiffusion, archives ARD

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